Épidémiologie
La prévalence des nodules thyroïdiens est très variable selon le mode de découverte. On l’estime :
- à la palpation entre 2,5 et 4 %
- échographiquement entre 27 et 51 %
- > 50 % sur les séries autopsiques
Elle est 3 à 4 fois plus forte chez les femmes, augmente avec l’âge et chez les sujets vivants en zone de carence iodée ou ayant subi une irradiation cervicale dans l’enfance.
Ils sont bénins dans 95 % des cas.
L’évolution des nodules bénins se répartit entre :
- régression spontanée (30 %)
- stabilisation (30 %)
- augmentation de volume ≥ 15 % (40 %)
- transformation maligne (très rare)
Les cancers de le thyroïde représentent 5 % des nodules. On distingue :
- cancers différenciés
- cancer papillaire (70 %), type histologique le plus fréquent, de très bon pronostic
- cancer vésiculaire (20 %)
- cancers indifférenciés ou anaplasiques (< 10 %)
- cancers médullaires (5 à 10 %)
- sarcomes, lymphomes, métastases (rare)
Ils représentent 1,3 % de tous les cancers.
Leur incidence est de 1 à 10 /100000/an pour les hommes et de 2 à 20 /100000/an pour les femmes. Elle a beaucoup augmenté depuis 30 ans corrélée aux pratiques médicales et diagnostiques qui se sont considérablement améliorées.
Néanmoins, les découvertes chirurgicales fortuites lors d’une thyroïdectomie et les séries autopsiques retrouvent de 3 à 37 % de microcancers.
De ce fait, on estime que seulement 1/15 cancer occulte évoluera in fine vers un stade symptomatique.